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Dernière mise à jour :
9 mars, 2024
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À lire avant de faire un procès
Selon la nature de la démarche qu'on veut faire
:
- contre une entreprise privée : tribunaux puis
cour d'appel puis Cour de cassation
- contre une administration : tribunal administratif
puis cour administrative d'appel puis Conseil d'État
- contre une loi, même si elle n'est pas encore
promulguée : Conseil constitutionnel
Mais des cas ont déjà été
jugés dont il faut tenir compte :
1998-2004, Cour de cassation
En 1998, le refus par l'officier d'état civil d'utiliser
le prénom catalan Martí (i accent aigu) est confirmé
par le procureur de la République au motif que le i avec
accent aigu nétait « pas un caractère
de lorthographe française », puis par le
tribunal de grande instance; appel rejeté en 2001; recours
en cassation en 2004, déclaré non admis.
25 septembre 2008, Cour européenne des droits de lhomme.
résumé en https://www.courdecassation.fr
(page 58)
Requête invoquant la convention pour la protection des minorités,
rejetée.
La Cour considère que « la justification avancée
par le Gouvernement, à savoir lunité linguistique
dans les relations avec ladministration et les services publics,
simpose pour le moment et savère objective et
raisonnable ».
Texte intégral : http://hudoc.echr.coe.int/sites/
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19 novembre 2008, cour administrative d'appel (« erreur
de plume»)
Contestation d'un acte juridique au fait que le nom du fonctionnaire
responsable diffère de celui indiqué sur l'acte. Suite
à une action en justice de Me Jacques Olivier
Harrus, voir Un
accent manquant, une expulsion en moins ?, la décision
est tombée, voir l’attendu
de la cour administrative d’appel qui déboute Me Harrus.
L’absence d’accent est « une erreur de
plume qui n’est pas de nature à entacher d’irrecevabilité
la requête dont est saisie la Cour ».
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12 mai 2011, Cour de justice, sur un litige opposant une ressortissante
lituanienne
Mme Malgoata Runevič-Vardyn, et son époux,
un ressortissant polonais, M. Łukasz Paweł Wardyn, quant
au refus du service de létat civil de Vilnius de modifier
les noms de famille et les prénoms des requérants
au principal tels quils figurent sur les actes détat
civil quil leur a délivrés. Chaque état
reste maître de ses règles de graphie.
http://curia.europa.eu/juris
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4 mai 2012, Cour de cassation
Un titulaire de comptes à la société La Banque
Postale lui a vainement demandé d'orthographier avec un accent
aigu la dernière lettre de son nom patronymique sur tous
les documents qui émanaient d'elle. Le client a assigné
la Banque Postale en indemnisation de son préjudice et pour
voir procéder sous astreinte à la correction sollicitée.
Un arrêt est rendu (Paris, 10 septembre 2010). Cet arrêt
a été attaqué en Cassation qui a rejeté
la demande.
La Banque Postale a justifié de l'impossibilité technique
de porter les signes diacritiques sur les noms patronymiques mentionnés
en majuscules dans les documents automatisés générés
informatiquement ; qu'ayant ainsi caractérisé l'obstacle
objectif à la correction demandée, les juges du fond
ont pu en déduire que, dans cette limite, la banque se trouvait
déchargée de son obligation de faire, justifiant dès
lors légalement leur décision.
.https://www.legifrance.gouv.fr
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